Nos entreprises ont besoin d’apprenti·e·s motivé·e·s que nous peinons parfois à trouver. Nous avons fait l’expérience de jeunes apprenti·e·s migrant·e·s très sérieux/ses et engagé·e·s dans leur travail. Nous nous retrouvons face à des interruptions d’apprentissage néfastes à nos entreprises. La réorganisation du travail devient alors difficile. Nous constatons une incohérence entre la volonté d’intégration à laquelle on nous demande de contribuer et les renvois d’apprenti·e·s ou de jeunes promis·e·s à un apprentissage. Nous souhaitons être informé-e-s plus explicitement de la part des autorités sur les implications et les risques que comporte l’engagement d’un·e jeune migrant·e. Nous attendons un soutien clair de l’Etat dans notre effort d’engager des apprenti·e·s. Nous estimons qu’il est un devoir de former des jeunes qui ne doivent pas se retrouver à la rue. La formation est un bagage pour leur avenir et prévient la délinquance. Nous pensons qu’il est humainement normal de donner à des jeunes la possibilité de se former et d’exercer leurs compétences.

Nous demandons que les autorités prennent en compte le fait que certain·e·s jeunes ont un contrat d’apprentissage ou une promesse d’apprentissage. Nous insistons pour demander que les jeunes en formation ou avec promesse de formation ne soient pas renvoyé·e·s. La privation de formation, donc de perspectives d’avenir, risque de pousser certains jeunes dans l’errance, dans la rue. Nous demandons que, même débouté·e·s, des jeunes qui ont répondu aux exigences d’intégration de la Suisse puissent poursuivre leur apprentissage de même que s’il s’agissait d’une formation de type scolaire. Nous souhaitons obtenir des garanties sur le fait que le/la jeune pourra terminer sa formation.